Elizabeth Holmes, la version féminine de Steve Jobs ? | Biographie

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Élisabeth Holmes est la reconnue pour sa jeunesse et sa richesse. C'est la plus jeune femme à devenir milliardaire. Et ce n'est pas n'importe comment qu'elle a réussi.

Elle a fondé sa propre compagnie de tests sanguins, Théranos. La jeune femme a lancé son entreprise avec ses fonds pour payer ses frais de scolarité. La société est évaluée aujourd'hui à 9 milliards de $.

Elle avait abandonné ses études pour se lancer dans le business. Aujourd'hui, elle es

Elizabeth Holmes est née en 1984 à Washington. C'est la fille de Noel Anne Holmes, ancienne membre du comité de Capitol Hill, et de Christian Holmes, qui a travaillé pour l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). 

Elle s'est fait connaître pour sa jeunesse et sa richesse. C'est en effet la plus jeune femme à devenir milliardaire. Elle y est parvenue, effectivement, mais d'une manière que certains ont qualifié de singulière.

Elle a fondé sa propre compagnie de tests sanguins, Theranos. Ce nom est une contraction de thérapie et de diagnostic.

La jeune femme a lancé son entreprise avec ses fonds pour payer ses frais de scolarité. La valeur de cette société est monté jusqu'à 10 milliards de $.

Elle avait abandonné ses études pour se lancer dans le business. Elle fut présidente de cette compagnie, aujourd'hui dissoute.La jeune femme est au centre d’un scandale lié à la fraude.

Zoom sur le parcours hors norme de cette ancienne étoile de la Silicon Valley. 

Quand Elizabeth Holmes lance Theranos, elle a 19 ans

Oui, vous avez bien lu, elle n’avait pas 20 ans. Son idée est alors très simple. Elle souhaite proposer des tests sanguins bon marché et rapides. La jeune femme trouve alors que les laboratoires traditionnels ont un fonctionnement trop lourd. 

Sa méthode ? On n’en sait pas grand-chose, sauf qu’elle est révolutionnaire. À tel point qu’elle permet de réaliser plus d’analyse avec moins de sang. Une infime quantité du précieux fluide servirait pour 200 analyses différentes.

Sa promesse au marché, aux investisseurs, et au public, quelle était-elle ? Détecter les pathologies le plus tôt possible, et mieux soigner. En bref, démocratiser la médecine, qui, au USA, est très chère. 

12 ans plus tard, c’est la descente aux enfers pour l’entrepreneure. Ses tests sont remis en cause par le Wall Street Journal. Les procédés techniques ne seraient pas fiables. Les investisseurs paniquent. Le ministère US de la santé et de la justice s’emparent du sujet.

On parle de tests inexacts, de méthodes empruntées à des systèmes disponibles dans le commerce. Ceux de la société Siemens notamment. Les mots tromperies, marché de dupes sont évoqués. Bref, son innovation n'en serait pas une.    

Trop vite trop fort, le succès d’Elisabeth Holmes ?

Elle a 34 ans quand elle est inculpée par la justice américaine. Son ancien président Ramesh Balwani – par ailleurs son compagnon – est lui aussi inquiété. Tous deux risquent 20 ans de prison. La justice américaine évalue le préjudice à plusieurs millions de dollars. 

Son ascension a-t-elle été trop rapide ? 3 ans avant cette inculpation, la jeune femme était au plus haut. Time Magazine l’avait classé dans le top 100 des personnalités les plus influentes. Forbes avait estimé sa fortune personnelle à 3,6 milliards de $. 

Elle avait réussi à attirer les meilleurs ingénieurs de la tech. Son entreprise louait un bâtiment de 10 000 m2, pour plus d'un million de $. 

Pour son projet, elle avait signé un accord de partenariat avec une chaîne de pharmacies (8000). Ceci, pour permettre aux citoyens américains de déposer facilement leurs analyses de sang.

Elizabeth Holmes sait faire une chose : rebondir 

La jeune femme a déjà réglé le volet financier de l’affaire. Un accord amiable a été trouvé avec la SEC (gendarme de la bourse américaine). 

Elle a payé une amende de 500 000 $, et lâché le contrôle financier de Theranos. L'entreprise a été dissoute en 2018.  Mais les poursuites pénales sont toujours en cours.

Que lui reproche la SEC ? D’avoir menti sur les prévisions et les chiffres. Les objectifs de la dirigeante étaient clairs. Il fallait attirer de nouveau investisseurs et lever des fonds. 

C’est une histoire comme il y en a d’autres dans la Silicon Valley. Steeve Jobs serait un as du Storytelling, très doué pour convaincre un auditoire. La jeune femme semble s'en être inspirée.

Selon le journaliste Nick Biltot de Vanity Fair, à ce jeu, Élisabeth serait la meilleure. Il s'appuie pour ses dires sur l'ouvrage de John Carreyrou, « Bad Blood : secrets et mensonges dans une start up de la Silicon Valley». 

Vous souhaitez des exemples ? Il indique que lorsqu'elle avançait un chiffre d'affaires à 100 millions de $, il fallait comprendre 100 000 $…   

La reine Holmes repart à la bataille et crée une autre affaire

Peu après cette affaire, Elisabeth rebondit. Elle repart de plus belle et recherche de nouveaux financements. Des investisseurs seraient de nouveau prêts à suivre ses projets de start up.

Il faut dire qu'elle avait prévu, avec Theranos, le lancement de « l'iPod de la santé », rien que ça ! Un tel teasing est parfait pour attirer les appétits financiers des hommes d'affaires 

Elle risquerait aujourd'hui une amende de 250 000 $. C'est désormais la femme aux 20 chefs d'accusation. Tout cela ne l'arrête pas, elle plaide non coupable et continue de construire ses projets.

Elle sait qu'elle a réussi à fixer une image dans les consciences collectives. Elle a adopté le way of Steeve Jobs life. 

Des cols roulés noirs, une vie sans vacances, la pratique du véganisme ont contribué à créer un mythe. Comme Jeff Bezos, elle affirme vouloir accomplir quelque chose de grand, pour l'humanité.  

Dans la jeunesse d'Elisabeth Holmes, la traduction chinoise 

Elle n'est encore que toute jeune lorsqu'elle démarre sa carrière d'entrepreneur. On la trouve derrière un écran d'ordinateur. Non pas pour coder, mais pour vendre des logiciels de traduction de codage aux universités de Chine.

Au lycée, elle suivait des cours de Mandarin. Ce qui lui a ouvert les portes de cours universitaires de cette langue. Plus tard, elle entre à la sélective université Stanford, à l'âge de 18 ans. Son cursus fut l'étude du génie climatique et de la chimie.

Elle en sortira, en première année, major de sa promotion. C'est au cours de la deuxième année qu'elle dépose un premier brevet. Celui-ci concerne un appareil de contrôle de dosages médicamenteux. Le contrôle s'effectue par l'intermédiaire d'un téléphone. Ce sera sa dernière année d'étudiante.

Une filiation d'hommes importants 

Son arrière arrière arrière grand père est Charles Louis Fleishmann. Vous ne connaissez pas ? C'est un très très très riche businessman du XIXe siècle. Il a fait fortune avec des distilleries. 

Ces illustres ancêtres ont possédé un gros manoir dans l'Etat de New York. Ils étaient également propriétaires de terrains de polo, d'une île près d'Hawaï, et de yachts.  

En outre, ils sont participé activement à la création du magazine The New Yorker. Son arrière arrière grand père a été directeur de l'université de Cincinnati. 

Comment Elisabeth Holmes a fait pour lever autant d'argent ? 

La jeune femme a réussi à collecter plus de 700 millions de dollars. Les investisseurs sont célèbres : Larry Ellison, Rupert Murdoch, Carlos Slim (Oracle). Tim Draper, père d'un de ses amis d'enfance, fut un des premiers investisseur (Draper Fisher Jurvetson, société de capital risque).

Elle a su s'entourer des plus grands. Le conseil d'administration de Theranos donne le vertige. On y retrouve Henry Kissinger, Geroges Shultz. Les anciens sénateurs Bill Frist et Sam Nunn en faisaient également partie. 

L'avocat David Boies, l'ancien secrétaires à la défense James Mattis s'asseyaient également à la table du conseil. 

L'un des premiers à avoir rejoint le conseil d'administration fut Channing Robertson, doyen de l'université de Stanford. Il lui a ouvert son carnet d'adresse. Elle capitalisera sur cet adoubement scientifique.  

Elisabeth Holmes, jugée « sociopathe » par certains observateurs

L'avocat des investisseurs floués de Theranos, Reed Kathrein, l'affirme. Pour lui, c'est l'un des cas de fraude les plus intéressants qu'il a eu à traiter. 

Après celui de Bernard Madoff. Il décrit des personnes « intelligentes, charmantes, intimidantes ». 

C'est le journaliste écrivain John Carreyrou qui évoque les aspects sociopathes de sa personnalité : « un de ses symptômes est le mensonge pathologique. Elle a tellement l'habitude de mentir qu'à un moment, la frontière s'est brouillée ». 

De petits mensonges en petits mensonges, elle en serait venue à mentir de manière industrielle. Les grands entrepreneurs sont de grands rêveurs. Lorsqu'ils sont en position de force, ils sont vus comme des héros.

C'est autre chose lorsqu'ils sont pris en défaut. Leurs rêves sont qualifiés de fraudes et de tromperies. Là-haut, dans les sommets, le vent est fort. Les chutes sont courantes, et souvent violentes.  

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Johann Berby

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